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VARIA – CAC Meymac (France) – Exposition du 10 juillet au 9 octobre 2022

 

Les débats un temps houleux sur la légitimation du médium photographique dans le champ de l’art, puis ceux sur la pertinence des créations vidéo appartiennent à un monde disparu, que le numérique, la 3D et leurs avatars créatifs repoussent à des années lumières.

L’explosion des technologies numériques élargit la palette des moyens offerts aux artistes et induit des ruptures tant au niveau du support remis en cause dans sa matérialité qu’à ceux de la forme et du contenu. Ces nouvelles technologies sont en phase avec une mobilité accrue amplifiée par la circulation de l’information embrassant la diversité des modes de vie. Elles incitent à la prise de conscience d’une interdépendance planétaire. Dans le même temps les genres classiques de la peinture et de la sculpture, marginalisés dans l’enseignement des écoles d’art que l’on croyait voués au repli dans les musées, non seulement perdurent, mais manifestent un regain de vitalité soutenu par l’intérêt d’un large public.

Quant au contenu, il évacue de plus en plus les problématiques essentiellement artistiques de l’art pour l’art, les approches descriptives ou laudatives. Les démarches sont aujourd’hui de nature critique, voire dé-constructive. Les préoccupations des artistes portent de plus en plus sur des thématiques sociétales (altérité, genre, identité) ou environnementales. Les recherches prospectives ne sont pas pour autant délaissées questionnant en particulier les avancées scientifiques.

Conséquence de ces attentions buissonnantes et de la multiplication de nouveaux outils qui déplacent le savoir-faire et bouleversent la conception, la matérialité et la durée de l’œuvre, la création apparait aujourd’hui plus que jamais émiettée. Difficile de discerner une tendance dominante. La création est au contraire, multiple et contradictoire, utopique ou dystopique, questionnant le passé ou projetée vers l’avenir, louant l’équilibre de la nature ou valorisant les solutions de la science.

L’exposition présentée ici est l’expression de cette diversité à travers un choix subjectif d’artistes dont nous apprécions particulièrement le travail.

 

Jean-Paul Blanchet

SECRETS DE FABRIQUE- Musée Paul Dini, Villefranche-sur-Saône (France) Exposition du 26 mars 2022 au 18 septembre 2022 

 

Le secret de fabrique consiste à ne pas diffuser au public les connaissances acquises dans le secteur industriel. En détournant l’expression,  le musée dévoile le travail de neuf artistes contemporains, vivant ou  travaillant dans la région, qui révèlent certains de leurs « secrets de  fabrique » artistiques.Cette exposition, organisée dans le cadre de la programmation « Un été contemporain », rassemble des œuvres  récemment acquises par le musée, réalisées essentiellement entre  2019 et 2021 – et complétées par des prêts publics et privés –, ainsi  que des objets personnels des artistes, des livres et des films. Les artistes Delphine Balley, Florence Dussuyer, Daniel Firman,  Marie‑Anita Gaube, Cristine Guinamand, Isabelle Jarousse, Jeremy  Liron, Marie Morel, Milène Sanchez, présentent leurs peintures, dessins, sculptures ou photographies dans l’espace Cornil du musée.
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Lutte Amoureuse
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“TALENTS CONTEMPORAINS” Lauréate, 11ème édition – Fondation François Schneider, Wattwiller (France)

 

Can’t run away from yourself, 2020. Acrylique et huile sur toile, 237 × 290 cm.

Can’t run away from yourself est une peinture en expansion, où le monde semble avancer sans cesse vers un mouvement intérieur. Il s’agit d’un passage, un rite. L’eau érode certains espaces de la scène, sculpte les montagnes vaporeuses pour s’ouvrir sur un paysage céleste dans la partie supérieure du tableau. C’est elle qui s’évapore en brouillard, presque domptée par ce singe jouant une musique enivrante, donnant au lointain ce bleu caractéristique. L’eau comme objet de métamorphose d’un monde, en soi, à soi. Un jeu de torsions et de ricochets impose au regard de basculer de l’autre côté ou «en-dedans». La nature qu’on croyait immobile et muette, prolonge sa réalité sous des fonds de lumières, dans la végétation ou des constructions humaines. Des corps vaporeux, lavés, semblent quant à eux se soustraire parfois à la scène ou en métamorphose. L’artiste nous place devant son œuvre comme elle nous placerait face à nous-même, comme son titre le suggère, l’on ne peut fuir de soi-même.

LAURA revue n°31 

Aurore mythologique, Jerôme Diacre, 2022 (pdf FR)

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